«La Serbie fait d'énormes efforts pour améliorer l'efficacité énergétique notamment celle des sources d'énergies renouvelables», a déclaré aujourd'hui le président Aleksandar Vučić, ajoutant qu'il s'agissait d'une tâche ambitieuse, qui doit être poursuivie, malgré la pandémie.

Le président Vučić a indiqué que d'ici 2050, la Serbie sera une société à faible émission de carbone avec une économie compétitive et peu couteuse en ressources qui offrira aux citoyens de nouveaux emplois verts et une vie de qualité dans une société résistante au climat.

Lors de son allocution pendant de la Conférence internationale à l'occasion du cinquième anniversaire de l'Accord de Paris, intitulée «Sommet de l'ambition climatique 2020», Vučić a souligné que la Serbie a déployé sa stratégie de développement à long terme à faible émission de carbone avec le Plan d'action qui vise à réduire les gaz à effet de serre d'ici 2030 et 2050.

«D’ici 2030, nous sommes prêts à accroître notre ambition par plus de trois fois, conformément à notre nouvelle Contribution déterminée au niveau national pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (CDN)», a déclaré Vučić.

En chiffres, cela signifie une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 13,2% par rapport à 2010, et de 33,3% par rapport à 1990, a souligné Vučić, ajoutant que cela sera annoncé par les CDN avant la Conférence sur les changements climatiques (COP26).

«Si nous avions du soutien supplémentaire, nous pourrions multiplier nos ambitions par plus de cinq fois», a insisté le président de la Serbie.

Pour atteindre cet objectif, affirme-t-il, la Serbie s'efforce constamment d'améliorer son efficacité énergétique et d'utiliser une part toujours plus importante de sources d'énergies renouvelables dans la production d'électricité, dans l'industrie, le chauffage domestique et les transports.

Vučić a annoncé que la dynamique de réalisation de ces objectifs est définie par le Projet de stratégie pour un développement à faible émission de carbone avec le Plan d'action et le futur Plan national intégré pour l'énergie et le climat qui devrait être adopté prochainement.

«Nous avons une tâche énorme devant nous et nous devons viser haut, malgré les défis de la pandémie. En mettant en œuvre la loi sur le changement climatique, nous assurerons la sécurité énergétique et l'utilisation efficace des ressources, augmenterons la compétitivité et la croissance de l’économie verte, tout en réduisant la vulnérabilité au changement climatique et en assurant le développement social et la protection de l'environnement", a insisté Vučić.

Selon le président, toutes ces mesures amélioreront la qualité de l'air, ce qui aura un impact positif encore plus grand sur la santé humaine.

Ainsi le président Vučić a mis l’accent sur le fait que si aucune mesure n’est prise dans le domaine du changement climatique, sur le long terme cela coûtera 53 milliards d'euros de plus que les coûts de mise en œuvre du Projet de stratégie lui-même.

Il a également noté que les pertes et les dommages dus au changement climatique dépassent les cinq milliards d'euros par rapport à 2000, ajoutant qu'une «intensification des extrêmes climatiques» est à prévoir.

C'est pourquoi l'adaptation est incluse dans la CDN national, et la Serbie travaille sur le Plan national d'adaptation, a ajouté Vučić.

Les Nations Unies, le Royaume-Uni et la France étaient les pays hôtes du Sommet sur le climat, en partenariat avec le Chili et l'Italie, et cette réunion était une étape vers la COP26 qui aura lieu à Glasgow au Royaume-Uni en novembre prochain.

Agence Tanjug