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Les échanges entre le président serbe Aleksandar Vučić et le président français Emmanuel Macron sont très fréquents, a remarqué ce soir le ministre des Affaires étrangères Nikola Selaković, ajoutant que c'était une très bonne chose que de voir le président serbe rencontrer, ou s’entretenir avec les leaders mondiaux en dépit des circonstances internationales actuelles, marquées par l'épidémie de la Covid-19. Invité par la chaîne de télévision Pink, Selaković a déclaré ne pas être étonné de l'entretien qui aura lieu demain entre les deux chefs d’état en disant que ce qui figurait à l’ordre du jour était très important. "La Serbie et la France, surtout depuis l’arrivée au pouvoir du président Macron à la tête du pays, et depuis la relance de l’ancien accord de partenariat stratégique, ont beaucoup de choses en commun. Outre le dialogue entre Belgrade et Priština, qui est très important, il y a également notre avancée dans le processus d'adhésion à l'UE, ainsi que la coopération économique de plus en plus substantielle et les investissements français de plus en plus importants en Serbie, a affirmé Selaković. Vučić : Demain ce sera la 11e rencontre avec Macron - à propos du Kosovo-et-Métochie, de l'UE et des relations bilatérales Le président serbe Aleksandar Vučić a déclaré ce soir à Paris, où il rencontrera demain le président français Emmanuel Macron, que ce sera leur 11e rencontre et que les sujets-clés seront le Kosovo-et-Métochie, l'intégration européenne de la Serbie et les relations bilatérales entre les deux pays. «Nous allons discuter de beaucoup de choses importantes, c'est notre 11e rencontre. Macron est l'un des dirigeants mondiaux les plus importants et un ami sincère de la Serbie, et sa visite en Serbie en 2019 a été d'une importance historique pour nos relations, et depuis, notre coopération politique et économique n'a fait qu'augmenter », a déclaré Vučić pour la télévision Pink. Il a indiqué que les sujets principaux seraient : le Kosovo-et-Métochie, l'intégration européenne de la Serbie ainsi que les relations bilatérales entre la Serbie et la France parmi lesquelles les plus importantes étaient les relations économiques. S’agissant du Kosovo-et-Métochie, Vučić a souligné que la France présidera l'UE au premier semestre 2022, et que ce pays, dit-il, souhaite que certains résultats soient atteints d'ici-là. «Compte tenu de gravité de la situation à laquelle nous sommes confrontés dans l’ensemble des Balkans, ça ne sera pas du tout évident, mais je serai très honnête et j'en parlerai très ouvertement à Macron», a annoncé Vučić. Quant à l'intégration européenne de la Serbie, Vučić a souligné qu'il était important d'appliquer enfin la nouvelle méthodologie, sur la base de la proposition française soumise à la CE et acceptée par la Serbie. «Ouvrir plus de chapitres, par le biais de soi-disant clusters (regroupements) jusqu'en juin, et deux fois plus jusqu’en décembre. Mais nous devons réaliser des choses importantes dans le domaine de l’autorité de la loi, et avancer à travers l'économie», a dit Vučić. Concernant les relations bilatérales, Vučić a rappelé que les échanges commerciaux entre la Serbie et la France avaient atteint 1,2 milliard en 2019, et ils seraient bien plus élevés aujourd’hui, affirme-t-il, sans la baisse de 6% en 11 mois enregistrée l’année dernière pour cause de pandémie du coronavirus. Vučić a déclaré que les projets réalisés avec les entreprises françaises sont importants pour la Serbie, Suez pour la déchetterie de Vinča, l'aéroport que Vinci est en train de construire à grande vitesse, mais également la construction du métro. « La construction du métro n'est plus un simple slogan, une promesse électorale, mais bien une réalité qui verra jour. Avec le métro, Belgrade obtiendra d'importants atouts, elle se mettra à pied d'égalité avec de nombreux centres européens importants», a dit Vučić. À la question, à savoir si l’échéance de 2028 pour sa construction était réaliste, Vučić a répondu qu'on essayerait de terminer d'ici la fin de 2027 ou 2028. "Demain, nous en reparlerons et plus en détail, de surcroit j’en discuterai avec Macron. Le financement est résolu, 80 millions via la trésorerie de la Banque de France, le restant via les banques commerciales. Nous n'avons pas de souci avec la dette publique" a assuré Vučić.
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